Projects > 

Le_Dispositif

Heddy Boubaker (prepared alto saxophone) & Benjamin Maumus (sound captation, diffusion & treatments)

Des modes de jeux inédits, une re-découverte, un voyage rendu possible par l'éclatement spatial (« mise en espace ») du saxophone et le travail en « macro », au plus prés de l'instrument. Le saxophone est « instrumenté », de nombreux micros captent de manière très granulaire ses plus infimes sons tout au long, autour et au plus profond de l'instrument, cette matière sonore est alors reprise par Benjamin qui effectue sa mise-en-espace ainsi que divers traitements de manière parcimonieuse (réverbération, compression, filtres…) et jamais de l'ordre de l'effet, plutôt au service de l'interaction, certain éléments peuvent être aussi mémorisés et réinjectés par ailleurs dans la boucle créant de cette façon une interaction supplémentaire… Ce travail sonore à quatre mains est enfin projeté à l'auditoire par huit haut-parleurs l'entourant, l'immergeant de cette façon dans un monde sonore inouï.

[+]

Ici, ce n'est plus la relation traditionnelle entre instrumentiste et sonorisateur qui est en action, mais un vrai duo d'improvisateurs avec ses modes de jeux et ses interactions, ceux-ci jouant d'une matière commune où l'air vibrant de l'instrument, devenu électricité, est détourné, fragmenté.
Un voyage rendu possible par l'éclatement spatial du saxophone, et le travail en « macro », au plus prés de l'instrument. De nombreux micros captent les plus infimes particules sonores du saxophone de Heddy Boubaker. Cette matière sonore reprise, traitée en direct par Benjamin Maumus, se déploie alors dans l'espace.
Ce travail sonore à quatre mains est projeté par les surfaces vibrantes des haut-parleurs immergeant le spectateur dans un monde sonore inouï.

L'idée première était d'inventer un nouvel instrument électro-acoustique à  quatre mains en utilisant comme « briques de base » un saxophone, des micros, une console de mixage et plusieurs enceintes de diffusion... en parallèle l'« éclatement » spatial du saxophone ainsi que le travail en « macro » sur ses plus infimes particules sonores est quelque chose qui nous tenais à  coeur dans ce projet et aussi sur lequel je réfléchi et expérimente depuis longtemps. En fait tout est parti de là  à  la base, de ces première recherches maintenant gravées sur plastique... comment Benjamin et moi pourrions aller plus loin, pousser le concept, la réflexion, imaginer ensemble - avec toujours en tête un but de prestation scénique - sans refaire une énième performance avec l'instrumentiste et le sonorisateur utilisant la matière du premier ? Comment tout en travaillant ensemble sur la matière sonore et sa mise en espace performer librement comme un vrai duo d'improvisateurs avec ses interactions et sans cette certaine forme de hiérarchie existant entre le producteur de sons et son sonorisateur ou en tout cas en réfléchissant à  l'utilisation du dispositif dans sa globalité, en s'efforçant d'« aplanir » la répartition des tâches, en imaginant des modes de jeu inédits, en bref comment jouer Le_Dispositif à  quatre mains ?

-- Heddy Boubaker - Labarthe-sur-Lèze, septembre 2006

Autour de nous il y a cette espèce de grosse machinerie qui souffle, siffle, gronde, crache. Un réseau de tuyaux et de câbles qui vibrent et communiquent. Deux musiciens, une seule matière commune. Matière, textures, grain. Nous sculptons, improvisons, jouons avec autant de sons que peut produire cet étrange croisement entre un saxophone et quelques éléments électriques. « Dispositif = Ensemble d'éléments ordonnés en vue d'une certaine fin ». La faim, appétit gourmand pour les microphones et haut-parleurs. Ceux-ci visibles ou pas, mais pour sûr sonores. Curieux, ce sentiment de ne plus entendre ce que l'on croyait voir... D'ailleurs qu'y a t-il a voir ? Plus grand chose, tout ici est à écouter! Saisir le son au bond, celui qui vous file entre les doigts, puis cogne les murs, joue avec les corps et se glisse au creux de votre oreille. De la perception des mouvements naît alors une musique de flux et d'énergie. Un cycle: de l'air inhalé, puis au travers de l'instrument, et devenu électricité, et détourné, fragmenté, puis projeté par les surfaces vibrantes des haut-parleurs. Une boucle, des boucles, il semble que cette machine ne cesse de tournoyer autour de nous.

-- Benjamin Maumus - Albi, décembre 2006

Listen / Ecouter

Ces extraits sonores sont des captations stéréo de concerts en multidiffusion (8~9 HP) et doivent être écoutés et pris avec les restrictions dues à cette réduction, ils sont néanmoins significatifs des modes de jeu utilisés et de l'esprit de ce qui est proposé.

À voir aussi une courte vidéo sur Youtube

Séléction de concerts

Plus d'informations